Lieux d'intervention

Le Centre Pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan :

Présentation Générale: 

Créé en 1967, sa capacité d’hébergement théorique est de 450 places (avant 407 mais réévalué récemment). Il est en surencombrement permanent, surtout le bâtiment A dans lequel se trouvent le quartier arrivants, les prévenus, et les condamnés. Le quartier arrivants est une zone d’accueil, il s’agit d’une période d’observation avant que les détenus soient affectés en bâtiment A ou B (ce sont des cellules qui disposent d’une douche, et un repas chaud leur est servi à leur arrivée).
Les critères d’affectation : une commission pluridisciplinaire unique se réunit chaque semaine et décide en fonction de la situation pénale, et de la situation de la personne.
Dans le bâtiment A : tous les prévenus, et 1 étage pour les condamnés.
Dans le bâtiment B : tous les autres condamnés. Il se compose de 4 pavillons de 24 cellules chacun, mais les détenus sont environ 50 par pavillon. Sauf dans le n°4 qui est celui réservé aux mineurs (qui sont en général 6 ou 7). Le régime est plus souple, les détenus peuvent se balader d’un pavillon à l’autre (entre les 1, 2 et 3). Le bâtiment B va faire l’objet de la 1ère destruction/reconstruction, les travaux commencent en 2012. Le transfert des détenus va se faire progressivement, vers Mont de Marsan, Vivonne, et là où il y aura de la place (car déplacement d’environ 140 détenus).
Le nouvel établissement disposera de 650 places (pour un accueil d’environ 900 détenus donc). Cela paraît déjà insuffisant.
Le fait de séparer les prévenus et les condamnés est une des Règles Pénitentiaires Européennes (RPE).
Population : 

Au 08/11/2011 c’était 859 personnes confondues écrouées à Gradignan : parmi elles 82 sont sous surveillance électronique (donc assignées à domicile), 21 en semi-liberté, 23 placées à l’extérieur (structures d’accueil associatives).
Donc un peu plus de 600 personnes présentes, environ 40 femmes et un bébé à la nurserie. Le taux d’encombrement est de 170/180%.


Autres structures:
Centre pour peines aménagées : c’est une petite structure pour condamnés, un accompagnement en pré-sortie.
Centre de semi-liberté : un détenu peut purger sa peine en semi-liberté, il peut l’obtenir également en cours de peine.


Personnel 


A Gradignan le personnel est de 230 surveillants, 5 directeurs (un directeur général, une directrice adjointe, et trois directeurs adjoints avec chacun un bâtiment sous leur responsabilité)


Surpopulation

Les centres pénitentiaires comme celui de Gradignan accueillent des prévenus et des condamnés (à des peines de moins de 2 ans) et n’ont pas de numerus clausus : obligation d’accueil. Ce qui est totalement différent des établissements pour peines, comme les maisons centrales, où le numerus clausus est respecté à la lettre, tout comme dans les centres de détention.
La surpopulation carcérale n’est en effet un problème qui ne touche que les centres pénitentiaires, à Gradignan l’encellulement est loin d’être individuel, les cellules disposent d’un lit superposé (pour deux donc), et les détenus peuvent y être à trois (un dort par terre). La cellule fait 8,60 mètres carrés.

 La santé à Gradignan
A Gradignan il y a une infirmerie : la moyenne des visites par détenus est d’une voire deux fois par semaine, 80% ont un traitement médical. 70% d’entre eux subissent le « choc carcéral », et 20% dans les 100 premiers jours pensent (voire tentent) au suicide.
·        D’où la mise en place de co-détenus de soutien, sur volontariat, formés à la prévention du suicide, font du repérage et du soutien, il y en a à tous les étages du bât. A.
·         De deux cellules lissées, sans point d’ancrage.
·         De la dotation de protection d’urgence : une couverture indéchirable (le pyjama si) pour les détenus très fragiles.
Mais cela est parfois difficile à détecter, on parle de « flash suicidaire », quand le scénario se met en place le détenu « va mieux », cela complique la détection. Quasiment tous les jours un détenu est sauvé du suicide .
A Bordeaux Gradignan (à Poitiers également) il y a une antenne de Suivi Socio Psy. Les détenus présentant des  troubles psychiatriques importants arrivent à Bordeaux. Les surveillants ne sont pas formés pour ça. Depuis la fermeture des lits d’internement en hôpitaux psychiatriques (100 000 fermés) et l’hospitalisation seulement de jour, les malades sont plus susceptibles de commettre des infractions.

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Etablissement de Placement Educatif  EPE
Ouvert en 2011
 (présentation à venir)